Faute de grives … by Ben Kerr

Faute de grives … by Ben Kerr

Auteur:Ben Kerr [Kerr, Ben]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Policier
ISBN: 9782070471676
Éditeur: Gallimard - Série Noire


Chapitre VII

« À la justice ! pensa-t-il. Aveugle comme une taupe. »

Pratiquement accusé pour le meurtre de Graves qu’il n’avait pas commis, mais libre comme l’air d’été de Miami après avoir assommé trois flics… le genre d’ennui dont on ne se sort en général jamais. Debout au bar, ils attendaient Martell qui, l’instant d’après, faisait son entrée, un large sourire aux lèvres.

— Ce gardien ! la tête qu’il faisait ! Rends-toi compte, avec son uniforme et tout, il me suppliait de le prendre avec moi dans le coup de la banque !

Stevens prit son paquet en riant et le posa sur un tabouret. Quand ils furent tous servis, Martell devant son invariable coca, le joueur leva son verre.

— À la liberté, Johnny, dit-il. Profites-en à fond. Oh ! à propos, il y avait un télégramme pour toi à la taule.

Surpris, Stevens prit l’enveloppe jaune, l’ouvrit et lut ces six mots bien sentis :

CRAPULE – NE BOUGE PAS – ARRIVE MIAMI.

C’était signé Flannagan.

— Du patron, dit-il à Martell en glissant le papier dans sa poche.

— Ton patron ? Tu as un patron ?

— Comme tout le monde, Frank. Il s’amène en quatrième vitesse pour m’incendier.

— Parfait, dit Martell béat. Maintenant, tu vas travailler pour moi.

— Peut-être, dit Stevens. Mais j’ai d’abord une chose urgente à faire.

— Tu parles ! dit Martell. Dénicher le type dont tu as parlé à Joe Mansfield. Allons-y.

— Attends, dit Stevens en souriant. Ce n’est pas tout. Il faut que je voie ces deux autres zigotos et le type à la bouteille.

— Qui a descendu Graves, Johnny ? Tu le sais ?

— Il faut que je voie d’abord ces bonshommes.

— Tu ne me laisses pas une chance de te donner un coup de main ? fit Martell, déçu.

— Frank, tu en as déjà fait pour moi plus que je ne valais.

Il vida son verre, le reposa sur le comptoir et se tourna vers la porte.

— Je te tiendrai au courant, dit-il. À bientôt.

— Enfin, tu dois savoir ce que tu fais, dit Martell. Mais dès que tu te sens dans le pétrin, rapplique en vitesse.

Stevens lui serra la main.

— Toi et les commandos de choc, Frank, je sais.

Puis il sortit.

*

Quand la porte de l’ascenseur s’ouvrit sur la salle de réception tapissée de cuir, Johnny constata, comme il l’avait prévu, l’absence de Lois Hamlin.

Il traversa rapidement la pièce, suivit le couloir jusqu’au bureau de Wylie et entra sans frapper.

— Mon Dieu !

Allen, vaste comme une montagne, debout au milieu de la pièce rayée, le regardait avec incrédulité.

— Stevens ! Nom d’un chien ! Vous vous êtes évadé ?

Ses pupilles s’étaient rétrécies à la grosseur d’une tête d’épingle. Wylie lui-même, nota Johnny, avait eu un choc en le voyant apparaître. Il passa devant Allen et se pencha au-dessus du bureau de Wylie.

— J’ai du nouveau pour Ambrose Osker, dit-il, le visage dur, la voix lourde de fureur. Vous pouvez lui dire de changer ses combines au sujet de son beau-fils. Et que je lui donne une heure pour le faire.



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